Santé : première classification des solutions numériques

25 mars 2021

Santé : première classification des solutions numériques

La Haute Autorité de santé (HAS) vient de publier la première classification des solutions numériques utilisables en santé. Objectif : aider les acteurs à s’y retrouver et contribuer à une meilleure intégration de ces outils dans le secteur sanitaire et médico-social.

Dans un contexte de multiplication des outils numériques utilisables en santé, la Haute Autorité de Santé (HAS) vient d’élaborer « un système de classification des solutions numériques selon leur finalité d’usage, leur capacité à apporter une réponse personnalisée et leur autonomie, c’est-à-dire leur capacité à agir avec ou sans intervention humaine », explique-t-elle en février dans un communiqué de presse.

Réduire les déplacements, alléger la charge qui pèse sur le système de santé, aider au maintien à domicile, faciliter le suivi après hospitalisation : « La pandémie de Covid-19 a mis en lumière l’énorme potentiel des solutions numériques, lequel pourrait être encore renforcé par l’intégration de l’intelligence artificielle », constate la HAS.

La diversité des solutions numériques va toutefois de pair avec leur grande hétérogénéité, liée à la fois à leur nature technologique, à leurs fonctionnalités et au public auquel elles sont destinées : patients, aidants, professionnels de santé, etc. « Les solutions numériques se distinguent aussi par d’autres critères comme leur statut (dispositif médical ou pas), leur processus d’évaluation et/ou les référentiels qui s’imposent aux développeurs, leur éventuelle prise en charge par l’Assurance maladie », souligne la Haute Autorité.

La classification réalisée par la HAS après 3 mois de consultation publique auprès de l’ensemble des acteurs des secteurs impliqués dans le développement ou l’utilisation de solutions numériques compte au total 11 types de solutions numériques classés en 4 niveaux : A, B, C, D.

 Ces différents niveaux traduisent leur finalité d’usage, leur capacité à proposer une réponse personnalisée et leur autonomie dans la décision : celles nécessitant une intervention humaine pour mettre en œuvre une action thérapeutique, de dépistage ou de diagnostic, et celles générant d’elles-mêmes – c’est-à-dire sans intervention humaine préalable – ce même type d’action.

Cette grille de classification simple et pratique a été conçue en tant qu’outil socle de référence destiné aux différents acteurs potentiels et pour des usages multiples.

Pour la découvrir, cliquer ici.

Ghislaine Trabacchi

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