Un implant auditif inséré par un robot assisté : une première mondiale à la Pitié-Salpétrière

9 septembre 2019

Un implant auditif inséré par un robot assisté : une première mondiale à la Pitié-Salpétrière

C’est une première mondiale : un robot chirurgical assisté a permis l’introduction d’un implant cochléaire dans l’oreille interne d’un patient atteint de surdité sévère bilatérale. Cette intervention délicate a été réalisée par les docteurs Isabelle Mosnier et Yann Nguyen le 9 juillet 2019 à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière à l’aide d’un bras robotisé piloté par une souris 3D.
Crédit photo : « Hôpital Pitié-Salpêtrière AP-HP ».

Pour la première fois, un implant auditif a été introduit grâce un robot chirurgical dans l’oreille d’un patient atteint d’une surdité bilatérale sévère. Cette première mondiale a été réalisée le 9 juillet 2019 à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière par les docteurs Isabelle Mosnier et Yann Nguyen.

C’est le robot chirurgical RobOtol®qui a permis cette prouesse grâce à l’insertion de l’implant « à une vitesse lente inférieure à 0,5 mm/s, régulière, sans à coup et sans tremblement ». explique l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) dans son communiqué.

Des suites opératoires simples

C’est la première fois qu’une équipe va plus loin que « le fraisage de l’os temporal » en réalisant l’insertion de l’implant cochléaire de manière robotisée, précise le communiqué. Ainsi, RobOtol® offre un meilleur contrôle de l’insertion de l’implant, ce qui permet de réduire le traumatisme lié à son insertion.

Les suites postopératoires immédiates sont simples avec un contrôle radiologique qui montre un positionnement adéquat de l’implant.

La conception du système RobOtol® est le fruit d’une collaboration entre :

Il s’agit d’un bras robotisé télé-opéré destiné au positionnement d’un porte-instrument. Ce système utilise des instruments spécifiques à la chirurgie otologique et est actuellement piloté à l’aide d’une souris 3D.

Sa structure optimise la préservation du champ de vision, augmente la précision des gestes chirurgicaux et permet d’éliminer tout tremblement de la main du chirurgien qui opère. Ce système a pu obtenir son marquage CE en 2016.

Ghislaine Trabacchi

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