Santé numérique : la France en 5e position

18 septembre 2019

Santé numérique : la France en 5e position

La santé numérique passe un cap chez les professionnels de santé français. Plus de la moitié d’entre eux n’hésite pas à utiliser l’intelligence artificielle (IA). La France tient la 5e position dans l’usage de la santé numérique, devant l’Allemagne et les Etats-Unis. Principaux résultats du « Future Health Index (FHI) », une étude sur l’usage du numérique en santé au niveau international commanditée par Philips.

La santé numérique a le vent en poupe chez les professionnels de santé français ! Plus de la moitié (54%) d’entre eux ont déjà eu recours à l’intelligence artificielle (IA) contre 46% seulement à l’international. La France se place ainsi en 5e position après la Chine (84%) mais devant l’Allemagne (41%) et les États-Unis (33%).

C’est un des principaux enseignements de l’édition 2019 du « Future Health Index (FHI) », une étude sur l’usage du numérique en santé au niveau international commanditée par Philips. Cette étude a interrogé 15 pays, signale le communiqué de presse du 16 septembre de cette société.

Les professionnels de santé français attribuent des « scores de confiance significatifs » à l’IA et se démarquent ainsi du niveau international.  « Ils sont 73% en France » à se sentir à l’aise à l’idée d’utiliser cette nouvelle technologie contre « 59% des professionnels des 15 pays interrogés ».

Moins de la moitié des professionnels de santé internationaux utilisent l’IA « pour la recommandation de traitements ou pour le diagnostic », précise le communiqué. En France, « ce sont respectivement 68% et 63% des professionnels de santé français qui sont en phase avec ses deux usages ».

Données de santé : des professionnels plus mitigés

Moins d’un quart (23%) des professionnels de santé français indique que le lancement du dossier médical partagé (DMP) a eu des répercussions positives sur leurs pratiques. Pour plus de la moitié d’entre eux (51%), « cela n’a rien changé » quant 13% signalent que « cela aurait même eu des conséquences négatives ». Pourtant, les trois quarts reconnaissent « que le DMP permet une meilleure coordination et continuité des soins et 65 % un meilleur suivi médical ».

Pour les professionnels de santé « les voies d’amélioration sont essentiellement à trouver du côté de l’interopérabilité » pour permettre de partager leurs données en dehors de leurs établissements de santé. En médecine de ville par exemple. À noter, « les inquiétudes quant à la confidentialité des données n’interviennent qu’en 4e position » :  loin des idées reçues !

Cette 4e édition du Future Health Index montre enfin que « les Français sont plus ouverts au partage de leurs données médicales avec des professionnels de santé lorsqu’ils ont eux-mêmes accès aux informations (90 % contre 68 % de ceux qui n’ont pas accès à leurs données) ».

Ghislaine Trabacchi

Sur le même sujet

Rencontres FHP 2018 : la santé numérique comme vecteur d’humanisation des soins

Feuille de route numérique : 5 orientations/création du lab e-santé, e-prescription déployée en 2020