15 mai 2019

IA en santé : les Français se disent craintifs et mal informés mais pas totalement réticents

Selon le sondage de Nuance, les Français sont craintifs face à l’intelligence artificielle appliquée à la santé, même si son utilisation potentielle demeure très méconnue.

À une semaine de la Paris Healthcare Week, Nuance annonce les résultats de son enquête intitulée « l’IA en santé : entre craintes et espoirs ». Selon ce sondage, les Français sont craintifs face à l’intelligence artificielle appliquée à la santé. 87,5 % des personnes interrogées ne s’estiment pas suffisamment informés sur l’IA et redoutent ses impacts. De plus, ils ne sont que 6 % à la juger très fiable.

Ces résultats, publiés le 13 mai 2019, s’expliquent en partie par le fait que l’intelligence artificielle reste la plupart du temps invisible pour les usagers car embarquée dans des applications comme les systèmes de reconnaissance vocale, analyse Nuance. Cependant, les Français ne se disent pas totalement réticents à confier à l’IA certaines étapes de la prise en charge, comme la prise de rendez-vous en ligne (41 % la citent), l’accueil des patients et la création des dossiers (31 %) ainsi que l’aide au diagnostic (30 %).

Les sondés estiment être mal informés sur l’application de l’IA en santé. 

Les craintes face à l’intelligence artificielle en santé

Selon l’enquête menée par Nuance, les Français semblent préoccupés par les enjeux relatifs à la sécurité des données de santé :

  1. seuls 13 % des sondés feraient confiance à l’intelligence artificielle (IA), et ce uniquement s’ils avaient la certitude que leurs données personnelles étaient en sécurité ;
  2. un quart serait prêt à faire confiance à l’IA pour une aide aux médecins.

Par ailleurs, pour 18 % des personnes interrogées, elle risque d’éloigner les médecins des patients et moins de 4 % des sondés pensent que l’IA pourra redonner du pouvoir aux patients.

Des technologies invisibles pour les usagers

90 % des répondants s’estiment peu, voire pas informés du tout sur le sujet. Seuls 13 % des répondants disent avoir vu leurs médecins utiliser des technologies d’IA ou des applications sur smartphones ou tablettes. Une réforme des études de médecine sur les deux premiers cycles a notamment pour objectif d’enseigner le numérique aux médecins en formation, ce qui devrait favoriser le développement des usages.

La reconnaissance vocale basée sur l’intelligence artificielle, qui est à la base des solutions de Nuance, n’est citée comme technologie numérique utilisée par les médecins que par 5 % des répondants. Des chiffres qui s’expliquent en partie, selon Nuance, par le fait que l’IA reste invisible pour les usagers car embarquée dans de nombreuses applications numériques. « Un algorithme n’a pas vocation à être visible », explique la société dans son communiqué.

Un outil d’aide à certaines étapes du parcours

Les Français ne semblent pour autant pas totalement fermés à l’usage de ces technologies dans certaines étapes de la prise en charge. La prise de rendez-vous en ligne est la plus citée (41 %). Un tiers des répondants indiquent avoir vu leur médecin utiliser une application de prise de rendez-vous en ligne.

Pour 31 % des personnes interrogées, l’IA peut également être un atout pour aider les médecins à établir des diagnostics et 16 % estiment qu’elle peut être un facteur d’amélioration de la prise en charge. Enfin, pour 30 % des sondés, une intelligence artificielle pourrait être en mesure de se charger de l’accueil des patients et de la création des dossiers médicaux.

 

Rédigé par Health & Tech Intelligence – Care Insight