Quels impacts aura la télémédecine sur nos vies personnelles et collectives ? La santé numérique de demain sera-t-elle démocratique, sur-mesure, experte, préventive ? C’est à ces questions que la note du 15 septembre dernier de la Fondation Jean Jaurès, réalisée en partenariat avec Qare, tente de répondre.
Rédigé par Jérémie Peltier et Maxime des Gayets, ce document fait suite au virage spectaculaire pris par la santé numérique et la télémédecine lors de la crise sanitaire du Covid-19. La Fondation Jean Jaurès le diffuse à l’occasion du 2e anniversaire du remboursement de la téléconsultation.
« La santé a-t-elle supplanté la liberté, l’égalité et la fraternité, en s’affirmant en cette rentrée 2020 comme la valeur cardinale de nos sociétés ? », s’interroge en préambule les auteurs. Les enquêtes d’opinion montrent que la crise de la Covid-19 a accéléré un mouvement de fond qui était déjà à l’œuvre, celui de faire de la santé notre bien le plus précieux.
« Nous aurons une seule santé »
« D’ailleurs, il est intéressant de constater à quel point les institutions qui suscitent encore majoritairement de la confiance auprès des Français sont les institutions dites du « Care » [prendre soin], à commencer par les hôpitaux et les médecins », indiquent-ils. Et le confinement a vu le couronnement inédit d’une véritable société numérique qui a permis de sauvegarder les liens sociaux et familiaux, les divertissements et l’activité professionnelle quand le télétravail était possible.
« A terme, les différences existantes entre la santé numérique et la santé traditionnelle en présentiel auront tendance à s’estomper », pensent Jérémie Peltier et Maxime des Gayets. « Nous aurons une seule santé, comme il existe aujourd’hui un seul travail qu’il soit présentiel ou réalisé en télétravail. »
Pour ces auteurs, la santé numérique peut devenir un Hub de création de services nouveaux améliorant le bien-être des populations. Mais « pour que ces services voient le jour, il faut préserver une émulation entre les acteurs du secteur pour multiplier les innovations en santé numérique », nuancent-ils.
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Ghislaine Trabacchi
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