La santé connectée plébiscitée pour le maintien à domicile des seniors

21 novembre 2019

La santé connectée plébiscitée pour le maintien à domicile des seniors

Pour une majorité de Français et de soignants, la santé connectée représente une solution pour l’aide au maintien à domicile des personnes âgées. C’est un des enseignements du baromètre Santé 360 réalisé par Odoxa avec le concours scientifique de la Chaire santé de Sciences Po.

« Pour les deux-tiers des Français et les trois-quarts des médecins, la santé connectée est une opportunité pour l’aide au maintien à domicile des personnes âgées », constate le baromètre 360 sur « La prise en charge du vieillissement en France ». Cette enquête vient d’être réalisée par Odoxa avec le concours scientifique de la Chaire santé de Sciences Po pour le compte de Nehs et de la Fehap. Les résultats ont été présentés le 18 novembre 2019.

Pour 6 Français sur 10, les nouvelles technologies comme la téléconsultation ou les autres services de santé numérique sont un moyen d’améliorer la santé des personnes âgées et leur accès aux soins. Que ce soit dans les établissements de vie ou pour les maintenir à domicile.

« Les alertes automatiques en cas de problème de santé et la télésurveillance sont jugées extrêmement utiles par les aidants pour accompagner les personnes âgées dépendantes », signale le document.

D’ailleurs, 79% des Français, 85% des aidants et 83% des professionnels de santé sont favorables à ce que soit prévu « un financement spécifique des nouvelles technologies visant au maintien à domicile des personnes âgées ou dépendantes ».

La création d’un 5e risque

Plus que jamais, la solution privilégiée par les Français en cas de perte de capacités physiques consisterait à adapter son domicile pour y rester, à l’exception des troubles cognitifs qui, à leurs yeux, nécessitent une prise en charge en établissement spécialisé.

« Le prix constitue sans doute un important facteur explicatif incitant les Français à préférer rester chez eux », nuance l’enquête. « Ainsi, la somme moyenne mensuelle qu’ils sont prêts à consentir pour aller en Ehpad est 3 fois inférieure (648 euros) au tarif médian actuel (plus de 1900 euros). »

Pour une majorité de Français, « le financement des actions en faveur du grand âge et de la perte d’autonomie doit relever de la solidarité nationale ». D’ailleurs, « les trois-quarts d’entre eux approuvent la création d’un 5e risque dédié au financement public de la prise en charge de la perte d’autonomie et du grand âge ».

Ghislaine Trabacchi

 

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