Finance et assurance : accroître la confiance dans l’intelligence artificielle

14 octobre 2021

Finance et assurance : accroître la confiance dans l’intelligence artificielle

Dans son nouveau rapport, l’OCDE encourage les pouvoirs publics, les autorités de réglementation financière et les entreprises à « s’employer de concert, et en accélérant la cadence, à relever les défis » d’une intelligence artificielle digne de confiance dans le secteur financier.

« L’investissement dans l’intelligence artificielle (IA) appliquée à la finance est en plein essor ». C’est ce qu’affirme le nouveau rapport de l’OCDE intitulé « Les perspectives de l’OCDE sur l’entreprise et la finance » publié le 24 septembre dernier. « Le secteur de la finance et de l’assurance a toujours fait partie des dix secteurs d’activité de tête pour ce qui est de l’investissement en capital-risque dans des start-ups spécialisées dans l’IA, les montants investis se chiffrant à plus de 4 milliards USD à l’échelle mondiale en 2020 », souligne ce document. « Près de 65 % des investissements en capital-risque réalisés dans ce secteur sont allés à des start-ups américaines spécialisées dans l’IA. »

Les auteurs précisent également qu’il va devenir plus important « de pouvoir compter sur l’utilisation d’une IA digne de confiance pour garantir la fiabilité des marchés financiers ».

L’IA est un moyen de faciliter les transactions, d’accroître l’efficience des marchés, de renforcer la stabilité financière, de promouvoir une plus grande intégration financière et d’améliorer l’expérience des clients. Mais le rapport précise toutefois qu’elle soulève également « des difficultés sans précédent au regard du respect de la vie privée, de l’autonomie, de la transparence et de la redevabilité, difficultés qui revêtent une complexité particulière dans le secteur financier ».

Pour l’OCDE, « la transparence, l’équité, la gouvernance des données et la redevabilité sont au cœur de la gestion des risques » : ce sont autant de facteurs déterminants de la confiance placée dans l’IA. « Si l’on ne parvient pas à faire en sorte que ces qualités prévalent au sein des systèmes d’IA, on pourrait observer l’apparition de biais induisant des résultats discriminatoires ou iniques, une convergence des marchés et des comportements moutonniers, voire la concentration des marchés entre les mains d’acteurs dominants, qui sont autant de menaces pour l’intégrité et la stabilité des marchés », met en garde l’organisation. 

« Les autorités de réglementation financière sont aux prises avec la question de savoir si, et comment, il convient d’adapter les règles existantes, ou s’il y a lieu d’en élaborer de nouvelles, pour rester en phase avec les avancées technologiques dans le secteur des applications fondées sur l’IA », explique l’OCDE. « Elles s’efforcent en parallèle de trouver un juste équilibre entre gestion des risques et soutien à l’innovation. »

Coopérant avec plus d’une centaine de pays, l’OCDE est un forum stratégique international qui s’emploie à promouvoir des politiques conçues pour préserver les libertés individuelles et améliorer le bien-être économique et social des populations dans le monde.

Ghislaine Trabacchi

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