Deprev : l’Inca lance la 11e édition de son appel à projets

10 mars 2020

Deprev : l’Inca lance la 11e édition de son appel à projets

Pour la onzième année consécutive, l’Institut national du cancer (Inca) lance son appel à projets nommé Deprev. Objectif : accompagner les politiques, les actions de prévention et de dépistage des cancers en France. Et évaluer des innovations comme la tomosynthèse ou la télédermatologie.

Du nom de Deprev, l’appel à projets lancé fin janvier 2020 pour la onzième année consécutive par l’Institut national du cancer (Inca) concerne « la prévention et le dépistage des cancers ». Son ambition : soutenir des études, des expérimentations et des actions spécifiques en santé publique dans le but d’améliorer la prévention, le dépistage et la détection précoce des cancers.

L’Inca précise dans ce document que ces expérimentations doivent « s’appuyer sur des démarches innovantes, reproductibles et mutualisables, en intégrant systématiquement une évaluation solide ». L’Institut précise « qu’elles peuvent être conduites au niveau national ou dans des territoires spécifiques, en population générale ou auprès de publics ciblés ».

L’appel à projets comporte quatre grands axes

« Une attention particulière » sera apportée « à la question des inégalités sociales de santé et des populations les plus éloignées de la prévention et du dépistage », mentionne le document de l’Inca.

L’axe 1 concerne les dispositifs innovants engageant les offreurs de soins dans le champ de la prévention primaire des cancers auprès d’un territoire, en développant des stratégies d’intervention innovantes.  Deux objectifs pour cet axe : 

  • devenir ambassadeur d’un message de prévention avec une notion « d’aller vers » les publics éloignés, en apportant des ressources utiles pour aider au changement de comportements,
  • fédérer les acteurs du soin et ceux du territoire pour créer une animation territoriale large et développer une démarche commune d’actions de prévention des cancers.

Les domaines concernés : l’accompagnement à l’arrêt du tabac, la réduction de la consommation d’alcool et les facteurs nutritionnels.

L’axe 2 s’attache à la mise en œuvre d’expérimentations ou d’actions de santé publique visant à personnaliser le dépistage des cancers en fonction du niveau de risque. « Sont attendus des projets mobilisant les professionnels de santé et proposant des outils d’évaluation du niveau de risque » et notamment utilisant des scores, souligne le document.

L’évaluation des innovations

L’axe 3 met l’accent sur les innovations en matière de dépistage des cancers et notamment sur leur évaluation. Il concerne :

  • l’évaluation de la performance de la tomosynthèse et son impact sur le dépistage du cancer du sein,
  • l’expérimentation et l’évaluation de la télédermatologie pour accroitre la détection précoce des cancers de la peau,
  • l’évaluation du test HPV sur auto-prélèvement dans le dépistage du cancer du col de l’utérus,
  • la modélisation des stratégies de dépistage du cancer broncho-pulmonaire,
  • l’évaluation de l’impact en santé publique du recours à l’intelligence artificielle pour améliorer l’efficacité et l’efficience du dépistage des cancers.

Enfin, l’axe 4 s’occupe de la mise en œuvre d’expérimentations ou d’actions prenant en compte les particularités des Outre-mer face au dépistage des cancers. Quel que soit le territoire, « les taux restent très inférieurs aux objectifs européens visés de 70% pour le dépistage du cancer du sein et 45% pour le dépistage du cancer colorectal. Le taux de couverture du dépistage du cancer du col de l’utérus chez les femmes de 25 à 65 ans montre également de grandes disparités, allant de 12% à Mayotte à 60% à La Réunion, et entre 41 et 49% dans les départements français d’Amérique », explique l’Inca.

Ghislaine Trabacchi

Pour en savoir plus

L’Institut national du cancer a mis en place un nouveau portail pour la soumission des projets. Seul le coordonnateur d’un projet peut déposer un dossier, et ce uniquement après avoir créé ou activé un compte utilisateur. Cliquer ici pour vous inscrire.

Date limite de soumission : 7 avril 2020 à 16h00

Cet appel à projets s’adresse à l’ensemble des organismes publics ou privés à but non lucratif œuvrant dans les domaines du soin et de la santé publique :

  • organismes publics (université, EPST, EPIC, ….) ;
  • organisations à but non lucratif (associations, fondations, …) ;
  • établissements de santé et structures d’exercice collectif (CHU, CRLCC, GCS, maison de santé ou centre de santé, CH privés à but non lucratif).

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