Covid-19 : retours d’expériences dans le champ de la santé mentale

14 juin 2021

Covid-19 : retours d’expériences dans le champ de la santé mentale

Avec l’appui de l’Anap, la délégation ministérielle à la Santé mentale et à la Psychiatrie a publié le 28 mai un rapport des retours d’expériences de la crise Covid-19 dans le secteur de la santé mentale. Une mobilisation qui a suscité pas moins de 150 initiatives innovantes.

« Sans prétendre à l’exhaustivité, ce recensement illustre les immenses besoins qui sont nés durant la crise », constate le rapport des retours d’expériences de la crise Covid-19 dans le secteur de la santé mentale. Publié le 28 mai, ce document a été réalisé par la délégation ministérielle à la Santé mentale et à la Psychiatrie avec l’appui de l’Anap.

La crise de la Covid-19 a touché tous les secteurs de la santé. « Si les établissements de santé mentale semblent finalement avoir été moins touchés par le virus comme on le craignait, ils ont été contraints de s’adapter en urgence », explique le rapport. « Cette mobilisation a suscité de nombreuses initiatives innovantes, en écho aux objectifs de la feuille de route « Santé mentale et psychiatrie » de 2018, qui visent à ouvrir de nouvelles perspectives de transformation des offres en santé mentale dans les territoires. »

150 dispositifs innovants ont ainsi été signalés au cours de ce recensement, 63% relevant d’établissements publics, 18% d’Espic, 9% d’établissement privés et 6% d’autres structures (CCAS, GCSMS…). Parmi ceux-ci, 22% concernaient les enfants, 21% les adultes et 57% les deux publics.

Près de 90 unités Covid ont été créées, pour une capacité totale de plus de 1100 lits. Le confinement s’est traduit par une fermeture quasi systématique des structures « hors les murs », avec en priorité les activités groupales (HDJ et CATTP) et dans une moindre mesure, les CMP.

Dans toutes les régions des dispositifs complémentaires ont été mis en place, fondés sur le maintien du lien avec les patients confinés à domicile, ou en hospitalisation complète avec des aménagements.

Certains de ces dispositifs ont visé plus particulièrement certains publics, signale le document : enfants, adolescents et familles, patients avec comorbidités en addictologie, publics précaires, détenus…

Au total, « un double virage a été constaté, numérique et ambulatoire, privilégiant l’aller vers et la réponse adaptée et personnalisée aux besoins des publics », conclut le rapport. De nouvelles coopérations sont nées, d’autres ont été renforcées.

Sans être exhaustif, ce recensement représente « un éclairage précieux pour apprécier les projets qui seront présentés en réponse à l’appel à projet du Fonds d’innovation organisationnelle en psychiatrie lancé cet été pour la deuxième année consécutive ». 

Ghislaine Trabacchi

A lire aussi

Santé mentale : la e-santé pour faire face à la crise

Santé mentale : la e-santé pour faire face à la crise

L’Institut Montaigne a publié début décembre une étude sur la santé mentale des Français face à la crise sanitaire. Elle constate une augmentation des souffrances…

Lire la suite