Covid-19 : l’IA permet de prédire la sévérité de l’infection

17 juillet 2020

Covid-19 : l’IA permet de prédire la sévérité de l’infection

Lancée en mars 2020, l’étude ScanCovIA livre ses premiers résultats : prédire, grâce à l’intelligence artificielle (IA), la sévérité de l’infection au Covid-19 dès son diagnostic chez un patient et permettre ainsi une prise en charge optimale. C’est ce qu’annonce l’Institut Gustave Roussy (IGR) le 26 juin sur son site Internet.

L’étude ScanCovIA a été lancée en mars 2020 par l’Institut Gustave Roussy (IGR) et l’hôpital Bicêtre (AP-HP) avec le concours de l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria) et la startup Owkin. Objectif : prédire la sévérité de l’infection au Covid-19 dès le son diagnostic grâce à l’analyse croisée de paramètres cliniques, biologiques et radiologiques par une intelligence artificielle (IA).

« En combinant onze paramètres cliniques et trois critères radiologiques, l’IA devient capable de prédire de manière précise l’évolution d’un malade atteint de Covid-19, s’il risque de développer des complications, d’avoir besoin d’une assistance respiratoire, etc », précise l’IGR le 26 juin sur son site Internet. Elle permet ainsi de répondre aux questions essentielles d’une prise en charge urgente et d’anticiper les besoins.

L’expertise d’Owkin en IA

L’outil-clé de cette étude : le scanner thoracique 3D, utilisé pour évaluer l’ampleur et la nature des lésions au niveau du thorax et diagnostiquer des atteintes pulmonaires. « Grâce à l’intelligence artificielle, on peut essayer de quantifier l’atteinte pulmonaire. En cinq minutes, le scanner est capable de nous donner un résultat. Dans ce cas, l’intelligence artificielle est utile et fait gagner un temps précieux pour analyser les données », explique le Pr Nathalie Lassau, radiologue à Gustave Roussy et directrice adjointe de l’unité Biomaps, à l’initiative de l’étude ScanCovIA. Les données issues de l’imagerie mais aussi les données cliniques, biologiques et les antécédents des patients ont ainsi été analysées simultanément grâce à l’IA.

Pour mener à bien ce projet, lancé conjointement par l’Institut Gustave Roussy et l’hôpital Bicêtre (AP-HP), il a été fait appel à l’expertise en intelligence artificielle de la startup Owkin. « Nous nous sommes naturellement tournés vers Owkin, startup avec laquelle nous collaborons déjà sur d’autres projets à Gustave Roussy et qui a remporté le data challenge santé de la région Ile-de-France », souligne Nathalie Lassau. « Nous avons aussi sollicité l’Inria. Nous n’avions jamais travaillé tous ensemble, c’était une belle occasion. »

Ghislaine Trabacchi

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